Histoire du pays – qui dirige l’Andorre
L’Andorre est un petit pays souverain d'Europe avec une longue histoire. Établie sur environ 468 km2, la principauté a connu une histoire qui lui a donné une organisation particulière. Elle a été marquée par de nombreux affrontements qui ont eu un impact sur le système en place aujourd'hui. Diverses questions reviennent sur l'Andorre et peuvent parfois créer la confusion. Avec une gouvernance assez particulière, de plus en plus de personnes se demandent qui dirige réellement la principauté. Si vous vous posez aussi cette question, on vous explique tout en détail ici.
Les dirigeants de l’Andorre : deux co-princes
L’Andorre est un pays qui surprend, mais qui est en même temps admiré pour son mode de fonctionnement. Il s'agit d'une co-principauté parlementaire plutôt bien organisée. En réalité, la principauté a deux dirigeants, c'est-à-dire dix chefs d'État. Ils sont appelés des coprinces et gouvernent depuis les luttes pour la souveraineté du pays. Après une longue confrontation entre le Comte de Foix et l'Évêque d'Urgell, un accord sera trouvé entre les deux hommes.
Ils décident de la souveraineté de l’Andorre à travers la signature de conventions en 1278 et 1288. Les dites conventions permettent d'instituer leur co-seigneurie sur le pays et établissent des lois. Plus tard dans l'histoire, le statut de co-prince d'Andorre qui était celui du Comté de Foix revient à la couronne française. Le titre reviendra finalement à la République française et donc à son président. Par contre, l'Évêque d'Urgell est demeuré depuis toutes ces années le co-prince épiscopal.
Les co-princes d'Andorre sont donc le président de la République française et l'Évêque d'Urgell comme inscrit dans la constitution de 1993. Ils devront dans le cadre de leurs fonctions procéder à la convocation des élections générales. Ils se chargent également de l'accréditation des représentants diplomatiques et de la promulgation des lois. Chacun des co-princes a la possibilité de nommer un représentant au conseil supérieur de la justice, mais aussi au tribunal constitutionnel. De la même manière, chacun choisit un représentant qui lui permet d'être informé et de suivre les dossiers en rapport avec la principauté.
Comment est géré le gouvernement en Andorre ?
Au niveau du gouvernement andorran, on retrouve le chef du gouvernement et les ministres. Le chef du gouvernement s'occupe de l'ensemble de la politique au niveau national et international. À une époque, cette tâche était confiée aux co-princes. Le gouvernement détient le pouvoir exécutif et se charge également de l'administration de l'État. C'est à lui que revient chaque année l'élaboration du budget général.
Ce dernier est soumis au Conseil General qui est l'équivalent de l'Assemblée nationale pour vote. Le gouvernement organise et dirige les différents services de l'État dans l'ensemble de la principauté. Le chef du gouvernement andorran représente le pouvoir exécutif et veille au bon fonctionnement du pays. Ce sont les co-princes qui le nomment, mais il devra par la suite être élu par le conseil général.
Il n'est pas possible d'occuper le poste de chef de gouvernement pour plus de deux mandats consécutifs. Le chef désigne les ministres qui devront travailler avec lui durant tout son mandat. La principauté est divisée en 7 paroisses qui sont en réalité des communes.
Les paroisses sont administrées par des organes appelés les «comú». Ce sont ces dernières qui valident et s'occupent de l'exécution du budget communal, mais aussi de la réalisation des politiques publiques.
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Nous contacter sans plus tarderLes élections en Andorre
Comme les nombreux aspects de son organisation, la Principauté d’Andorre à un système assez particulier. Cela s’observe même en ce qui concerne les élections. Le pays dispose d’un parlement unicaméral qui est appelé le conseil général avec 28 sièges disponibles. Les membres du conseil sont élus tous les 4 ans au suffrage universel direct. La moitié des sièges est obtenu grâce à un scrutin majoritaire plurinominal dans 7 circonscriptions électorales.
Ces dernières disposent chacune de 2 sièges et représentent en réalité les paroisses de la principauté. Pour les 14 autres sièges, ils sont obtenus grâce à un scrutin proportionnel plurinominal. Ici, il s’agit d’une liste fermée qui est mise en avant dans une seule circonscription électorale. Pour répartir les voix obtenues, un décompte se fait avec la méthode du « plus fort reste ». Chaque électeur remplit de ce fait 2 différents bulletins différents pour un scrutin parallèle. Pour les candidats aux élections, il n’est pas possible d’être inscrit sur une liste paroissiale et en même temps sur une liste nationale.